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Chez Kokolat
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25 avril 2020

La sémantique...

Pendant cette crise sans précédent, nous voyons (entendons) apparaitre de nouveaux mots, de nouvelles expressions, qui me hérissent, me filent la gerbe... (j'ai viré le gif qui vomit, il est vraiment moche).

charitéJe commencerais par la distanciation sociale, ou prendre des distances socialement, laissant ainsi libre cours au nombrilisme, à l'égoïsme, et faisant fi de la solidarité, la reléguant à l'aumone, au mépris, au sou qu'on donne au pauvre pour se donner bonne conscience. S'il y a une distanciation à adopter, elle est physique, se tenir à distance pour éviter les postillons, les toux et les éternuements des personnes qui n'ont pas de masque puisqu'il n'y en a pas (enfin, trop peu pour envisager un déconfinement serein). Parler de distanciation sociale, c'est nier tout ce qu'il se passe actuellement, les gestes de solidarité pour les plus précaires, les "héros" (j'en parlerai plus bas), les invisibles...

Autre expression qui me désespère : la continuité pédagogique... ah que non ! les élèves et les profs sont en rupture pédagogique, certains élèves n'ont pas accès à internet et vont servir opportunément de justificatif pour que leurs parents retournent au taf (bande de fainéants) et les profs (qui ne "travaillent pas" et ne vont même pas cueillir des fraises d'après la porte-mensonges du gouvernement) font ce qu'ils peuvent avec les moyens du bord... Les plus fragiles décrochent...

héros

Héros ! comment oser appeler ceux qui, il y a quelques mois n'étaient "rien", des demi-dieux ? c'est plus du grand écart ! pis un héros, il meurt en héros ! Donc des héros qui ne sont rien, ce sont des sacrifiés, ni plus, ni moins. Mais on commencera l'allocution Jupitéro-Churchillienne à 20h02 pour laisser le peuple applaudir les sacrifiés, ceux qui continuent à se battre à poil contre ce virus, et on fera un beau discours avec une larme à l'oeil et en évoquant le "monde d'après" et en invoquant les valeurs du conseil de la Résistance qu'on s'est appliqué à détruire malgré les promesses. Combien de soignants sont morts faute de protection efficace ? Combien mourront ? Combien de salariés d'entreprises peu scrupuleuses qui ne mettre rien en place pour les protéger ? Combien de vieux faute de lit ? Je n'applaudis pas le soir, et pourtant, le coeur y est, mais je ne veus pas m'associer au gesticulations des reprénsentants de l'état.

Un nouveau mot est apparu il y a quelques jours, la doctrine (synonymes : dogme, idéologie, système, théorie) lorsqu'il s'agit du déconfinement, de la conduite à tenir devant la pandémie, relevant d'une croyance, d'une théorie fumeuse (les masques c'est trop technique, ça ne sert à rien). Comme si, alors que jusque là, on nageait dans une flou artistique, on avait eu l'illumination, et que Jupiter avait reçu les  dix commandements de la main de je ne sais quelle autorité divine.

Je voudrais terminer par une aparté, qui n'a rien à voir avec le titre de ce post, avec les petites mains, les bénévoles, ceux qui font preuve d'ingéniosité  pour aider les plus précaires, ceux que la crise sanitaire épargnera peut être mais que la crise économique ne rattrapera sans doute, ces couturières, cuisinières (car oui, ce sont majoritairement des femmes) de l'ombre, qui sont au chômage partiel ou pas, qui font des surblouses en utilisant leur stock de tissus, leur machine à coudre... , qui préparent des repas à leurs frais, bref, qui raccommodent tous les jours l'incurie de l'état, sans rien demander en retour.  J'oscille immanquablement entre la gratitude accompagnée du fol espoir en l'humanité et la colère envers cet état dont tous les efforts sont tournés vers les puissants.

Je suis en train d'écouter Juan BRANCO lire Crépuscule... il explique fort bien l'entre-soi, l'endogamie de nos classes dirigeantes, comment ils sont à l'écart de la vie de ceux "qui ne sont rien"... Pour celleux qui ne l'auraient pas lu, c'est un indispensable et ça décrotte les yeux et les oreilles.

 

Prenez soin de vous, de vos proches, restez chez vous autant que possible, aidez selon vos possibilités.

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Commentaires
K
Bonjour Cécile, et merci pour votre message.<br /> <br /> Mémé a proposé un concert de casseroles le premier mai à midi…<br /> <br /> Ce serait un bon début, non ?<br /> <br /> Pour l'instant, confinés, nous n'avons pas beaucoup de moyens d'expression, à part taper sur nos casseroles… applaudir, ce qui m'est impossible car me rendant malade de voir tomber un à un les soignants, à les voir aller bosser alors qu'ils sont malades… <br /> <br /> Gardez votre optimisme, il vous aide à avancer, vers ce monde d'après que nous appelons de nos vœux…
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C
Je vous suis avec attention, vous avez une jolie plume.<br /> <br /> Ce que je ne supporte plus (entre autre) , c'est l'autorisation de sortie. Elle me sort par les yeux. <br /> <br /> Ma question est : que va être le monde d'après? (ça aussi, c'est bien, le monde d'avant, le monde d'après). Quand on entend dire que le monde de la finance se porte bien, que ça spécule à fond, alors que nous, petites gens, on doit faire si, on doit pas faire ça, on doit faire des dons, on doit applaudir, on doit isoler les anciens... et maintenant il va falloir acheter des masques!!! Taxés à 2,5 ou à 5,5% ?<br /> <br /> Mon optimisme se dégrade de jour en jour. Je sais pourtant que les gens sont plein de ressources et parfois intelligents. Mais, être dirigé par une bande de pantins menteurs manipulateurs qui en plus a le pouvoir, qu'est-ce qu'on peut faire?
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Chez Kokolat
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